Construire une piscine est un chantier d’envergure qui a besoin d’être sécurisé au maximum. C’est pourquoi il est essentiel de souscrire à une assurance dommages ouvrage qui prend en charge le paiement en totalité des réparations sur les sinistres apparus sur l’ouvrage dans les dix ans après sa construction. Quelles sont les particularités de cette assurance ? Réponses.
L’assurance dommages-ouvrage : indispensable dans la construction d’une piscine enterrée
Les piscinistes ont pour obligation légale de souscrire à une garantie décennale destinée à couvrir les dommages apparus sur la piscine pendant une dizaine d’années. Cette garantie décennale est à différencier de la garantie biennale valable deux ans et de la garantie de parfait achèvement s’étendant sur une année. En faisant appel à un constructeur couvert par cette assurance, le maître d’ouvrage doit souscrire de son côté à une assurance dommages-ouvrage (DO). Le but de cette protection est de fournir un remboursement ou d’assurer les réparations dans les plus brefs délais sur les sinistres apparus sur l’ouvrage sans attendre la décision du juge sur les responsabilités des parties. En clair, les indemnisations se font plus rapidement avec une assurance DO. Cette dernière ne peut concerner que les piscines enterrées, qu’elles soient en kit, en coque ou en béton. Les piscines hors sol ne sont donc pas prises en compte par cette mesure, car elles ne sont pas reliées au sol et n’ont pas besoin de travaux de fondation et de terrassement.
Les avantages d’avoir une assurance DO pour sa piscine
L’assurance DO est un gage de sérénité pour le maître d’ouvrage. Si des sinistres surviennent sur la piscine, elle prend en charge la totalité des travaux de réparation. L’intérêt de cette protection est d’intervenir en complément de l’assurance décennale du constructeur et d’offrir une couverture totale et rapide sur les dégâts. Avec une DO, le propriétaire n’a pas besoin de contacter le constructeur responsable. Une déclaration auprès de l’assureur suffit. Après avoir dépêché un expert sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts, il procède au remboursement requis qui s’effectue au maximum dans les 90 jours. Un avantage de l’assurance DO est qu’elle est associée à l’ouvrage et non à une personne. En clair, même si la maison change de propriétaire, elle continue d’être valable dans la limite des dix ans. Avoir une telle couverture devient alors un argument de vente imparable.
Quels sont les désordres couverts par l’assurance DO ?
L’assurance DO ne prend en charge que les dommages affectant la solidité de la piscine ou la rendant inutilisable. Parmi les malfaçons couvertes figurent les défauts d’étanchéité, un dysfonctionnement sur le système de filtration, des fissures au niveau du dallage, de l’assise ou de la fausse, des défauts des lames de bois et du carrelage entourant le bassin, des soucis au niveau de la coque, du liner ou de la membrane, etc. Il est impératif que les sinistres touchent les équipements indissociables de l’ouvrage, car s’il est question d’éléments dissociables, cela relève plutôt de la garantie biennale. Par contre, les défauts de nature esthétique, dus à une usure naturelle, une catastrophe naturelle ou causés par le propriétaire lui-même ne sont pas éligibles à l’assurance DO.
Quel est le prix d’une assurance DO ?
Une assurance dommages-ouvrage coûte entre 1 à 5% du montant global de la construction de la piscine. En moyenne, le tarif d’une Dommages Ouvrage se situe entre 1500 et 2000 euros. Toutefois, le coût des cotisations va dépendre de plusieurs paramètres comme la taille de l’ouvrage, son prix et les méthodes employées, la compagnie d’assurance choisie ainsi que le nombre de garanties. La prime est à verser en une fois avant le début du chantier. Le tarif élevé pousse beaucoup de particuliers à ne pas souscrire à une assurance DO. Bien que l’absence de cette garantie ne soit pas pénalement sanctionnée, ce sont les risques financiers engendrés par la suite qui sont difficiles à assumer.
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